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Henri Césaire Dufour (1787-1875)

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Henri Césaire Dufour (1787-1875) Empty Henri Césaire Dufour (1787-1875)

Message  Henri Césaire Dufour Ven 1 Mar - 10:39

Guillaume-Henri Dufour, né à Constance, est le fils de Bénédict, horloger et député à l’Assemblée nationale genevoise, et de Pernette, née Valentin. Sa famille avait trouvé refuge à Constance après les troubles de Genève en 1782 menés par le parti aristocratique genevois. Au moment de la Révolution française, sa famille put retourner à Genève, où l’enfant fit ses études. Il eut comme maître de physique Marc-Auguste Pictet, qui sut lui donner le goût des mathématiques et de la physique.

Jeune homme, il suivit les cours de l’École Polytechnique (Promotion X de 1807), où il apprit les bases techniques civiles et militaires, puis il continua ses études à l’École d'application de l'artillerie et du génie de Metz dont il sortit officier du génie. Il fut envoyé à Corfou, capitale de la République des Sept-Îles occupée par la France, pour y exécuter des travaux défensifs contre les Anglais. Il y resta jusqu’en 1814 et y devint un maître dans l’art des fortifications.

Après Waterloo, le capitaine Dufour se retira derrière la Loire pour continuer la lutte. Son bonapartisme le fit mettre en disponibilité par les Bourbons. Il retourna alors à Genève devenue suisse, et y devint coup sur coup professeur de mathématiques à l’Académie, chef du génie cantonal, puis ingénieur cantonal de Genève, comprenant les affaires militaires et l’urbanisme.

Dès 1817, Dufour propose un drapeau fédéral suisse, de couleur rouge, en forme de carré divisé en 9 secteurs carrés, dont les 5 secteurs centraux forment une croix blanche. Déployé pour la première fois en 1821 et adopté en Argovie en 1833, il fut adopté par la Diète pour l’armée fédérale en 1840, et consacré par la Constitution de 1848 avec une petite modification.

En août 1819, il fait partie des fondateurs de l’École militaire centrale fédérale de Thoune, où il fut capitaine instructeur des troupes de génie et des officiers d’artillerie. En 1827, il est promu au grade de colonel, et fut le directeur de l’École centrale de 1831 à 1834. Il eut comme élève, le futur Napoléon III.

En tant qu’ingénieur, responsable de l’urbanisme, il fit effectuer à Genève des grands travaux, dont les nouveaux quais, plusieurs ponts et passerelles, les anciens bastions, l’aménagement de l’île aux Barques (île Rousseau). En 1823, il réalise avec Marc Seguin et Marc-Auguste Pictet le premier pont suspendu à câble métallique d’Europe, la passerelle de Saint-Antoine, avec un pilier central sur lequel reposent six câbles porteurs, qui aboutissent à chaque extrémité à deux autres piliers, disposés de part et d’autre du fossé. Le pont pesait seulement 8 tonnes et pouvait supporter jusqu’à 10,5 tonnes de trafic, sur une chaussée large de 2 m.

Nommé quartier-maître en chef, il prend aussi la direction des missions de topographie et fonde en 1838 le Bureau topographique fédéral avec comme mission d’élaborer l’Atlas des cartes nationales de la Suisse. Ce premier atlas topographique complet de la Suisse, appelé « Carte Dufour », fut terminé en décembre 1864. En son honneur, le plus haut sommet de Suisse fut baptisé Pointe Dufour.

En 1847, il prend la tête de l’armée suisse avec le grade de général. Cette même année il mena la guerre du Sonderbund contre les 7 cantons séparatistes catholiques et gagna la paix, grâce à ses talents de stratège, en 27 jours de guerre, avec un minimum de pertes pour toutes les parties. Lors de cette guerre, il ordonna à ses soldats d’épargner les blessés, les prisonniers et ceux qui étaient sans défense. La Diète le désigna sous le vocable de « pacificateur », et une nouvelle Confédération suisse fut fondée en 1848.

En 1852, il fut un des fondateurs de la compagnie de chemin de fer Lyon-Genève, et il fut mandaté pour la planification de la construction de la ligne.

Lors de l’affaire de Neuchâtel avec la Prusse en 1856, il essaya d’obtenir la conciliation de Napoléon III en tant que diplomate mais le 19 décembre, le conseil fédéral, trouvant les garanties de l’empereur insuffisantes, nomma un conseil de guerre présidé par le chef du département militaire fédéral, le colonel Friedrich Frey-Herosé et composé du général Dufour et des colonels Adolf Fischer, Johann Konrad Egloff, Christoph-Albert Kurz, Frédéric Veillon, Eduard von Salis, Johann Jakob Stehlin, Louis-Henri Delarageaz et de Linden. Le 30 décembre 1856, l’Assemblée fédérale le nommait à nouveau à la tête de l’armée.

Fait grand officier de la Légion d'honneur le 15 janvier 1852, le général Dufour se retira définitivement de l’État-major fédéral en 1867 et de toutes ses fonctions publiques pour s’éteindre le 14 juillet 1875 à l’âge de 87 ans dans son domaine familial des Eaux-Vives à Genève, où il est enseveli au Cimetière des Rois.
Henri Césaire Dufour
Henri Césaire Dufour

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